En avril, nous apprenions que la KFA avait jeté son dévolu sur l’entraîneur américain Jesse Marsch et que les négociations entre les deux parties avaient débutés. Seulement deux semaines plus tard, l’information tombe : Jesse Marsch et la KFA ne s’entendent pas sur le plan financier. Les contacts sont rompus et l’Américain prend la direction du Canada pour devenir le sélectionneur de l’équipe nationale.
Un terrible revers qui met en avant deux problèmes au sein de la KFA. Le premier, le manque de moyen financier d’une fédération qui subit la gestion catastrophique de ces derniers mois. Le nouveau centre d’entraînement en construction à Cheonan a coûté plus cher que prévu et obligé la fédération à contracter un nouveau prêt (environ 20 millions d’euros). Le départ de Jurgen Klinsmann s’est fait contre un chèque de sept millions d’euros. Les finances sont dans le rouge et il était impossible pour la KFA d’atteindre les prétentions salariales de Jesse Marsch ainsi que d’engager son staff au complet. Le second problème soulevé par ce refus de Jesse Marsch est l’attentisme de la KFA. Jurgen Klinsmann a été démis de ses fonctions en février. Le comité en charge de nommer le prochain sélectionneur a donc mis deux mois pour trouver un candidat sur lequel il a tout misé. En plus d’un processus (trop) long, la stratégie est mauvaise.
Au pied de mur alors que les Guerriers Taeguk doivent affronter la Chine et Singapour en juin, la KFA n’a pas de plan B et étudie la possibilité de nommer un intérimaire pour ces deux rencontres. Les noms qui circulent actuellement ne font pas rêver et ne sont pas les premiers choix : Senol Gunes (ex FC Seoul notamment), Bruno Lage (ex Wolverhampton mais annoncé à Lyon) et Jesus Casas (sélectionneur de l’Iraq). Sans oublier que Hwang Sun-hong, qui était dans les plans, a été écarté après sa contre-performance à la tête de la sélection olympique qui ne verra pas Paris cet été.
Absence de sélectionneur, échec après échec, polémiques après polémiques, l’association des entraîneurs qui appelle à la démission de Chung Mong-gyu… La KFA est en pleine tourmente. Mais son président est en passe d’obtenir une dérogation pour décrocher un quatrième mandat consécutif. Le navire coule.