Huh Jung-moo, ancien sélectionneur national, est en course pour devenir président de la fédération coréenne, face au président sortant Chung Mong-gyu et Shin Moon-sun, ancien joueur et actuellement commentateur. Mais il avait fait une demande d’injonction, le 30 décembre dernier, auprès du tribunal du district central de Séoul pour mettre fin à l’élection. La justice a accepté la demande et suspendu la tenue du scrutin.
Huh Jung-moo reproche à la KFA de ne pas être transparente sur la composition de son comité de gestion des élections et accuse Chung Mong-gyu d’en avoir nommé les membres avant de se présenter à sa succession. Il soupçonne également l’instance d’avoir manipulé la composition du collège électoral. Le tribunal s’est rangé derrière lui et a déclaré avoir constaté de « graves violations des règles de procédure » qui pourraient affecter l’équité du vote. La justice a également déterminé que si l’élection devait se dérouler comme prévu, son résultat provoquerait de nouveaux litiges.
Au sujet du tirage au sort du collège électoral, Huh Jung-moo estime que la KFA n’a pas fait appel à un observateur indépendant pour le réaliser et qu’elle avait délibérément exclu certains électeurs afin de faire pencher la balance en faveur de Chung Mong-gyu.
Le président nouvellement élu devait prendre ses fonctions le 22 janvier prochain. Ce qui ne devrait pas être le cas au regard des actions à mettre en place pour tenir le vote. En effet, la KFA pourrait être obligée d’organiser un nouveau tirage au sort pour le collège électoral. Il faudrait alors contacter 150 000 électeurs éligibles pour obtenir leur consentement à la confidentialité avant de les inscrire au tirage au sort. Un processus qui pourrait prendre des jours, voire des semaines.
Ce qui entrainerait donc une vacance à la tête de la fédération pour une période indéterminée. De plus, la nouvelle élection devrait se faire sans Huh Jung-moo, qui fêtera lundi prochain son 70ème anniversaire, l’éliminant d’office pour concourir. Même s’il prévoit de faire appel de cette mesure, invoquant que le retard du choix du nouveau président est dû à l’intervention de la justice.