Lee Jung-hyo dans la tourmente

Une fois n’est pas coutume, Lee Jung-hyo fait de nouveau la une des médias en Corée du Sud. L’entraîneur de Gwangju est pointé du doigt pour son comportement à la mi-temps du match face à Gimcheon.

Retour sur les faits. Lundi, Gwangju reçoit Gimcheon à l’occasion de la douzième journée du championnat. Alors que l’arbitre siffle la mi-temps, Lee Jung-hyo, fou de rage, entre sur le terrain. Il se dirige vers Oh Hu-seong, l’enguirlande et le pousse des deux mains. Une action hors du commun et suffisante pour que les médias se déchaînent.

Après le match, l’entraîneur a déclaré : « Je suis prêt à ruiner mon image pour entraîner les joueurs. » De son côté, Oh Hu-seong, unique buteur de la rencontre, est revenu sur l’incident : « J’ai essayé de créer une situation où je pouvais m’infiltrer, mais j’ai souvent perdu le ballon, donc je pense que l’entraîneur était en colère. Après le match, il m’a serré dans ses bras. » Alors que Lee Jung-hyo n’a pas voulu s’étendre sur le sujet, son joueur a poursuivi : « Nous avons reconnu nos erreurs respectives. Après le match, nous nous sommes excusés et avons dit que nous nous parlerions plus tard, car nous étions blessés. Mais nous avons bien discuté et l’entraîneur s’est d’abord excusé. J’étais reconnaissant et nous avons fini par parler des objectifs de l’équipe, des points à améliorer et de la direction à prendre. »

Le sujet semble clos. Mais c’est insuffisant pour la K League qui s’est saisie de l’affaire et réfléchit à une éventuelle sanction. Pour la sphère médiatique également l’incident est loin d’être terminé. Les raisons ? Premièrement, l’acte a eu lieu lors de la Journée des enfants, donc devant un jeune publique. En Corée du Sud, montrer l’exemple est une chose primordiale et faire un écart est grandement reproché, voire amplifié. Deuxièmement, Lee Jung-hyo est un récidiviste des coups de sang et déclarations chocs. Si pour une minorité son comportement est un vent de fraîcheur dans un football lisse, il est insupportable pour la majorité. D’autant plus en Corée du Sud où il est nécessaire de renvoyer une image parfaite. Enfin, troisièmement, l’entraîneur des Griffons avait annoncé avant le match vouloir être un modèle pour les fans. Raté. Chassez le naturel, il revient au galop.

Les voix de la presse locale estiment que l’incident aurait dû avoir lieu dans le vestiaire, que Lee Jung-hyo maltraite ses joueurs. Elles semblent également attendre une réaction du club, qui reste silencieux pour le moment. Une tempête dans un verre d’eau créée de toute pièce. Lorsque qu’un entraîneur argentin fait des frasques pareilles, il faut parler de passion. Quand il s’agit de Lee Jung-hyo, il faut critiquer et appeler à la vindicte populaire. Deux poids deux mesures qui est loin d’être anodin en Corée du Sud.

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